Publié le 18 mars 2022 par Alain Weerens

Ingénieur Civil AIrBr

Collaborateur Industriel, ULB EPB BEAMS

Le gouvernement belge vient de décider d'un "plan énergie" pour la Belgique.

Les aspects principaux sont:

A. les 2 centrales nucléaires belges (Doel et Tihange) seront prolongées en continu jusqu'en 2035 (pour 2GW: réacteurs Doel4 et Tihange3);

B. En parallele,

• les recherches sur le nucléaire du futur (SMR, ...) seront intensifiées. Ceci pourrait permettre de faire le lien entre les réacteurs actuels et les nouveaux (quoique à priori les nouveaux réacteurs SMR, etc. ne sont pas attendus avant 2040 ...)
• la dépendance vis à vis des combustibles fossiles devra diminuer drastiquement. Dans cette optique, l'exigence des écologistes de construire malgré tout 2 nouvelles centrales au gaz devra être réévaluée ... On devrait plutôt garder 2 ou 3 réacteurs par centrale pour fournir les 4 GW manquants ...
• la transition énergétique vers les énergies propres (intermittentes comme éolien offshore et solaire, hydrogène vert...) sera accélérée. Ce qui passe notamment par la mise en œuvre, plus rapidement, de la capacité offshore de la zone Princesse Elisabeth, avec une part de coopération avec les pays voisins, pour la création d’un réseau offshore intégré unique. Il s’agira de tripler la capacité de l’éolien offshore en mer du Nord. Le gouvernement veut aussi accroître le photovoltaïque en mer.
• les partenaires du gouvernement se penchent sur l’hydrogène, « l’une des principales sources d’énergie propre du futur ». La Belgique doit devenir « une plaque tournante » de l’importation et du transit d’hydrogène vert. De même : on accélère dans la mise en place d’une « dorsale hydrogène » allant des ports belges aux zones industrielles belges, jusqu’en Allemagne ; et on accroît la coopération avec le secteur privé.
• sur le plan social: rénovation et isolation des bâtiments, réductions de TVA, ...